Heiva i Tahiti 2014

Au cœur de la troupe

Heiva i Tahiti 2014

Cette année 2014 sonne pour nous notre 5ème participation au « Heiva i Tahiti ». Ce prestigieux concours de danse traditionnelle est une étape clé pour tout danseur polynésien. Appelée Tiurai, la période du Heiva est incroyable : elle permet à la population de se recentrer sur son mode de vie passé et sa culture.

heiva-01Inscrite depuis près de 4 ans dans la troupe, j’ai l’impression que nous nous entraînons depuis toujours pour ça. Depuis quelques semaines, la pression est d’ailleurs légèrement montée et les entrainements se sont plus fréquents. Regroupés dans un gymnase prêté par la commune, nous avons peaufiné notre technique, notre chorégraphie et nos placements des heures durant. « Le Heiva ça ne s’improvise pas ! » comme nous le rappelle constamment notre chef de troupe.

heiva-04La semaine passée, nous avons foulé la scène de la place To’ata pour nous familiariser avec l’environnement. Avec sa nouvelle disposition, elle ferait presque penser à un colisée. Nous avons pu voir que ce n’est pas chose aisée de gérer 150 personnes sur une scène d’environ 200m². Chacun doit connaître son rôle et sa place le jour J.

Ayant déjà concouru, nous participons cette année encore dans la catégorie Hurau Tau, la seconde catégorie Hura Ava Tau étant réservée aux groupes « novices ». Le concours est toujours bien codé : nous devons présenter 5 types de danses traditionnelles (Otea, Aparima, Paoa, Hivinau et Aparima vava).

heivaDans quelques minutes, nous entrons dans la « fosse aux lions » pour affronter 13 autres groupes. Comme lors des éditions passées, chaque groupe doit illustrer un thème historique ou légendaire inspiré de notre patrimoine culturel, notre environnement et notre mode de vie. Vous découvrirez le nôtre dans quelques minutes…

Un aspect primordial du spectacle réside dans nos costumes. Ceux-ci transportent les spectateurs dans notre univers parfois féérique. La compétition nous impose d’ailleurs d’en présenter trois, le grand costume à base de more (fibre naturelle), le costume végétal et un costume en tissu. Leur confection est toujours délicate, surtout pour le végétal. Ainsi, danseurs, familles, amis mettent généralement la main à la pâte en nous fournissant de belles fleurs fraîches ou en prenant part à la couture et au tressage. Le Heiva est une grande fête même pour ceux qui ne dansent pas !

Toutes ces heures de travail en valent la peine. N’oublions pas que le but est d’élire ici la « meilleure » troupe de danse de Polynésie. Nous gardons cette idée en tête quelques secondes avant notre entrée. Ca y est… c’est à nous. Concentrés, nous gagnons l’arène transportés par le son du Toere. Tous sourires dehors, nous évoluons sur scène comme aux répétitions. Du plaisir, un peu de trac et un soupçon d’adrénaline. Les lumières des projecteurs, les applaudissements des spectateurs nous transcendent tout comme les couleurs des costumes virevoltants. La magie opère, en tout cas de notre côté de la scène. Le plaisir est là, le ressentez-vous ?


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