Faune sous-marine

De nombreuses espèces de poissons

En tout, 800 espèces de poissons habitent les eaux polynésiennes et se partagent entre le lagon, le récif et la haute mer.

Poisson ClownLe poisson clown vivant en symbiose avec une anémone, le poisson ange, les demoiselles bleues ou vertes, le poisson cocher ou encore le magnifique poisson papillon au long bec sont parmi les poissons dont les mille et une couleurs font la réputation des mers du sud. La plupart d’entre eux ne s’éloignent que très rarement du récif corallien qui leur sert tout à la fois de garde-manger et d’abri.

Le poisson perroquet, dont seul le mâle adulte est teinté de bleue émeraude, est contrairement aux apparences un pacifique herbivore, son bec ne lui servant qu’à brouter les algues accrochées au récif.

NapoleonLe mérou quant à lui a la capacité à faire varier sa couleur ce qui lui permet de tromper ses prédateurs. On le trouve fréquemment à faible profondeur dans les anfractuosités des coraux, tout comme les effrayantes murènes qui s’y tapissent.

L’un des plus majestueux habitants du lagon -et le plus apprécié des touristes- est sans conteste la raie dont le vol Raie léopardmystérieux enchante tous ceux qui la croisent. Il existe trois types de raies : la raie manta pouvant atteindre 4m d’envergure et possédant deux « cornes » autour de la bouche, la raie léopard de taille plus modeste et mouchetée de taches sombres, et la raie pastenague qui s’enfouit partiellement dans les fonds sablonneux.

Requin MarteauOn trouve dans les eaux de Polynésie de nombreuses variétés de requins vivant en lagon ou en haute mer : le requin gris puissant, fuselé et pouvant atteindre les 2m, abonde près des passes et des tombants. Le requin citron, de couleur légèrement jaunâtre et pouvant mesurer jusqu’à 3m, évolue près du fond y compris dans les lagons. Les requins à aileron noir et à aileron blanc, beaucoup plus petits, fréquentent surtout les passes et le lagon. Des requins plus imposants vivant en haute mer tels que le requin tigre, requin marteau et requin dormeur peuvent être observés à l’occasion de plongées en mer.

Les bonites, les thons, les daurades et les thazards évoluent exclusivement au large et sont pêchés quotidiennement pour leur chair très appréciée des polynésiens.

Mammifères marins

Les scientifiques menant des études sur les mammifères marins en Polynésie ont pu dénombrer plus de 20 espèces de dauphins et de baleines vivent ou séjournent dans nos eaux. Ainsi, le biologiste marin américain Michael Poole a prouvé que la Polynésie n’était pas une simple zone de migration, mais bien un havre pour la reproduction et les naissances des baleines et il a pu recenser plus de 200 dauphins à long bec en une dizaine d’années d’observations.

  • Baleine à bosseLa baleine à bosse, pouvant mesurer jusqu’à 16m et peser jusqu’à 35 tonnes, se nourrit exclusivement de krill et de petits poissons qui abondent dans les eaux froides des pôles. Mais afin d’éviter les rigueurs de l’hiver austral, les baleines à bosse d’Antarctique migrent vers les eaux plus tempérées de Polynésie pour mettre bas et de se reproduire. C’est ainsi que dès juillet /août, les mères et leurs baleineaux peuvent être observés le long des récifs dans l’archipel des Australes et autour de Moorea. Pendant toute la période d’allaitement qui dure environ 5 mois, les mères ne se nourrissent pas mais gavent leur petit d’un lait très riche qui leur permet de grandir très rapidement et d’affronter le long trajet qui les ramènera vers leur lieu de nourrissage, vers la fin du mois d’octobre.

  • Les dauphins à long bec, mesurant environ 2m, sont eux aussi des habitués des îles de la Société dont ils apprécient les eaux chaudes et claires des passes et des lagons.
  • Les dauphins souffleurs, mesurant en moyenne 3 à 4 mètres, peuvent être observés en nombre près des côtes, aux Marquises et aux Tuamotu, et aussi autours de Bora Bora, d’après une étude récente.

Les tortues

Deux espèces de tortues vivent dans les eaux polynésiennes : la tortue verte pouvant mesurer jusqu’à 1,50m et peser jusqu’à 230kg, et la tortue imbriquée de taille plus modeste (au maximum 90cm pour 50kg). Malheureusement ces deux espèces sont menacées d’extinction en raison de la pollution et du braconnage, et ce en dépit du décret de Washington et de la réglementation territoriale interdisant leur chasse. Les anciens polynésiens appréciaient déjà sa chair réservée à l’élite de la société.

En coopération avec le Ministère et la Délégation de l’Environnement, l’hôtel Méridien de Bora Bora contribue à la préservation de ces espèces en leur offrant un havre de paix : les bébés tortues grandissent à l’abri des prédateurs et les tortues malades reçoivent des soins avant d’être relâchées dans la nature.

Le corail base de tout l’écosystème

Les polynésiens entretiennent avec la mer une relation privilégiée, la considérant comme leur «Mère nourricière». Le monde marin polynésien est en effet réputé pour sa grande richesse et sa diversité, qui font de la Polynésie française un centre de plongé de renommée mondiale.
Corail DistichoporaPourtant à défaut de «mère nourricière», il s’agit plus précisément de «corail nourricier» du fait que les coraux sont un des premiers maillons de la chaîne alimentaire. Exigeants par nature, les coraux sont également un indicateur privilégié de la santé du milieu marin : une température trop élevée (idéalement entre 20 et 30 degrés), une salinité et un hydrodynamisme (agitation de l’eau lui assurant une bonne oxygénation) trop faible, un milieu pollué… sont autant de causes de la mort des coraux.

Le récif, édifié par ces architectes patients, abrite de nombreuses espèces animales et végétales. Les coraux permettent en outre la naissance d’un espace marin clos, abrité et peu profond où se développe un nouvel écosystème : le lagon.

Mollusques et crustacés

La famille des mollusques qui compte deux classes principales, les gastéropodes et les bivalves, est également fortement représentée dans les lagons et les récifs polynésiens. Les gastéropodes sont l’ensemble des coquillages si appréciés des collectionneurs, telle l’espèce endémique appelée Porcelaine anneau d’or. La natice, véritable carnassier, s’attaque aux mollusques bivalves en forant un trou circulaire grâce à sa langue râpeuse, et aspire les parties molles de sa proie. Autre carnassier, le cône paralyse ses proies (vers marins, mollusques ou petits poissons) avec ses dents empoisonnées. Le bivalve le plus connu est quant à lui l’huître perlière Pinctada margaritifera.

Il existe également une espèce de bénitier, très commun aux Tuamotu : le tridacna maxima qui mesure en moyenne une vingtaine de cm et dont la coquille est encore utilisée aujourd’hui en guise de vasque de lavabo dans les atolls les plus reculés.

Parmi les mollusques, on compte également le poulpe qui possède un sens de la vision très aigu. Il se nourrit principalement de crabes qu’il chasse à l’affût. On trouve encore des étoiles de mer et des oursins comme les vana ou les fetu’e dont les piquants ressemblent à des crayons et qu’on trouve essentiellement sur les zones frontales des récifs.

LangousteLes principaux crustacés sont les langoustes -qui affectionnent plus particulièrement les anfractuosités du tombant récifal où ils peuvent se cacher, les squilles -à la chair très fine, les bernard-l’ermite -qui absorbent les déchets organiques qui se déposent sur le récif, et les nombreuses espèces de crabes herbivores, nécrophages, carnivores ou omnivores, comme le crabe maculé reconnaissable à ses tâches rouges sombres.

Les algues

Tout comme les coraux, les algues et le phytoplancton, qui constituent le monde végétal marin, sont primordiaux pour l’écosystème. En effet, fabriquant leur propre matière organique, ils sont souvent le premier maillon de la chaîne alimentaire et contribuent ainsi à une faune riche et diversifiée.

Il existe plusieurs variétés de caullerpa, algues qui se laissent transporter par les courants et la houle. On trouve aussi le halimeda, un type d’algue verte articulée, ainsi que la turbinaria ornata, une algue brune de forme cylindrique faite d’une multitude d’éléments épineux.

Souvent confondues avec le corail, on trouve également des algues calcaires : cette particularité leur permet de se fixer très solidement au récif corallien qu’elles contribuent ainsi à renforcer.

Il existe également des algues microscopiques comme les cyanophycées qui peuplent les eaux stagnantes des lagons.


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