Le Tahiti Traveler

Hawaiki Nui Va’a

“La plus belle course au monde de pirogues”

S’il est un spectacle sportif enthousiasmant en Polynésie, c’est sans doute l’Hawaiki Nui Va’a ! Cette compétition internationale de pirogues (va’a en tahitien) a lieu tous les ans en octobre depuis 1992. Elle se découpe en trois étapes successives, une par jour, reliant les îles de Huahine, Raiatea, Tahaa et Bora Bora et alterne entre la haute mer et le lagon. Un véritable défi physique sous un soleil implacable : les hommes parcourent environ 129km en 10 heures, tandis que les femmes et les juniors participent à une course de 25 km dans le lagon de Raiatea et Tahaa.
La pirogue est le moyen de transport qui a toujours été utilisé par les Polynésiens pour découvrir de nouvelles terres, pour relier les îles entre elles et pour la pêche quotidienne. Les va’a ont donc évolués pour la compétition : construits autrefois en bois, ils sont aujourd’hui en matériaux composites. Mais le principe du balancier unique, des pagaies simples, courtes et en bois n’a pas changé. Lors de l’Hawaiki Nui Va’a, les pirogues utilisées sont des V6 à 6 places : 5 rameurs et un barreur.
Cette course est un évènement sportif majeur en Polynésie française, et attire des équipes venant de tout le pays, mais aussi de métropole et d’autres nations du Pacifique. (Californie, Hawaï, Nouvelle Zélande…). Les spectateurs, les équipes d’encadrement et la sécurité, forment une nuée dense sur l’eau et suivent les pirogues tout au long de leur parcours. Ainsi, la tradition de ce sport affiche un spectacle impressionnant : 134 pirogues en lice cette année! L’équipe qui a remporté la victoire est la Team OPT, brisant ainsi la suprématie de l’équipe Shell Va’a depuis 4 années consécutives.
Ces 3 jours intenses permettent au public de vivre une course exceptionnelle marquée à la fois par le souvenir des voyages des ancêtres Maohi à la conquête de nouveaux horizons, mais aussi par la volonté du peuple polynésien d’accomplir de nouvelles performances.

© Photo d’archive (2007) JB Calvas – Tahitipresse